LE COMPORTEMENT DU CHIEN

 

COMPENDRE SON CHIEN :

les règles éducatives à savoir avant l’acquisition d’un chien.

 

Le chien n’est pas un enfant, il ne comprend pas le langage verbal, mais seulement le ton, les postures, les mimiques et les gestes.

Il n’y a pas de concept mémorisé. Donc il ne peut pas rattacher son action à l’interprétation du maître s’il y a un décalage dans le temps, même léger.

 

En revanche, il mémorise très bien l’immédiat, mais il faut que certaines choses soient souvent répétées, d’autres étant comprises très vite.

Un chien a besoin d’autorité et de routine pour se sentir à l’aise. Le changement et la liberté le déstabilisent, ceux-ci sont des notions humaines.

 

L’attention du maître fera sa joie et son besoin profond. Le reste a peu d’importance.

Toujours lui laisser un coin tranquille, obscur et semi clos pour se reposer.

 

LE CHIEN : Par nature les chiens sont : Rebelles, Craintifs, Soumis, Obéissants, Autonomes, qui peuvent se manifester par les dents et par la voix.

Le contact humain, exemple maternel, l’éducation vont infléchir ces tendances soit en : les stabilisant, les aggravant, les neutralisant. Mais ces tendances ne sont pas également réparties entre les races de chiens.

Chaque race a une réputation, qui attire plus ou moins tels ou telles propriétaires, ce qui engendre souvent une accentuation, voire une déformation de la tendance qu’ils espèrent trouver, faisant un chien apeuré ou dangereux.

LE CHIOT : Ces premières impressions vont durer. Son arrivée à la maison n’est pas une fête, mais une épreuve difficile. Seulement la famille, pas d’amis, ni voisins pour le nouvel arrivant.

Une fois habitué, le promener partout où il a accès et pas ailleurs. S’il cherche à se poser, l’emmener à l’endroit où vous voulez qu’il fasse ses déjections, patienter et le féliciter dès que c’est fait. S’il se pose dans la maison, surtout ne rien dire, l’emmener ailleurs et nettoyer hors de sa vue.

Pour le chiot, gronder c’est s’occuper de lui, ce qu’il recherche. Donc punir et sévir, c’est le dresser à recommencer.

Punir un chien c’est l’éloigner, l’enfermer, le bouder. Pour qu’il l’accepte, caressez les autres, pas lui.

 

L’OBEISSANCE : L’habituer très vite à la laisse et aux ordres : Viens, Assis, Pas bouger.

Viens : lui dire « Viens », attendre qu’il vienne tout seul, le répéter s’il le faut. Le féliciter et le caresser.

Assis : même chose. Sinon placer la main un peu en arrière au-dessus de la tête, cogner légèrement en bas des cuisses et lui dire « Assis ». Le féliciter et le caresser si c’est réussi. Mais ne pas appuyer sur la croupe.

Pas bouger : attendre qu’il s’arrête tout seul ou faire halte avec la main, lui dire « pas bouger » et aller vers lui assez vite pour le féliciter. S’il bouge, tourner le dos sans rien dire et faire autre chose.  Tous les jours, recommencer régulièrement.

Cela suffira à le faire accepter en société, mais aussi à lui empêcher de voler, de fuguer et minimiser les risques d’être écrasé. Le chien ne perçoit pas ces ordres comme une contrainte, mais comme un plaisir de communiquer pour et avec son maître, il sait qu’il y a bien une place pour lui a la maison et d’y être soumis.  

LA RECOMPENSE : La lui donner immédiatement, sinon le chien l’attribuera à autre chose.

1 –     Pour le chien, le principal est de s’occuper de lui, car le frapper, le gronder, sont une récompense.

2 –     Lui parler : Une voix ferme, neutre, calme, l’apaise. Une voix aiguë ; le trouble, l’inquiète, et l’irrite.

Pour le chien, la voix a un sens, les mots n’en ont aucun.  

3 –     la caresse : sur le cou et la tête témoigne votre autorité. La caresse faite sans joie, trop ou trop peu appuyée, peut le troubler.

La caresse normale de satisfaction : Le dos, tapoter les flancs.

La super caresse, à réserver aux cas qui le mérite : Sous le cou.

4 –     La récompense : un carré de fromage, voir une friandise achetée dans le commerce. A ne faire que pour corriger une erreur.

5 –     La fête : le summum pour lui. La joie du maître, exprimée par des postures (sauter de joie), des gestes (les bras lever), des bruits (rires), font la joie du chien. Même si vous vous trouvez ridicule, pour lui votre attitude est normale.

 

LA PUNITION : La lui donner immédiatement, comme pour la récompense.

1 –     La voix : parler avec autorité, sec et net, sans long discours. Sinon cela devient une récompense.

2 –     Le frapper :(pour ma part cela sert peu et est a éviter), avec un objet, la menace suffit, l’objet ne doit servir qu’à cela, avec la main : immédiatement, sec et suivi d’ordre d’obéissance.

3 –     Le secouer : par la peau du cou est une punition sévère, grave, qui peur marquer longtemps.

A ne faire qu’en cas d’agressivité, sur vous, un autre animal, un mur, un meuble….

4 –     Le bouder : l’ignorer correspond à la vraie punition. Ne surtout pas céder et aller le caresser.

5 –     Le gronder : pencher vous vers lui et le menacer de la tête, le fixer du regard, lever la main.

S’il insiste, baissez vous et crachez comme un chat en retroussant les lèvres.

6 –     Arrêter : lorsqu’il a compris, arrêtez aussitôt, car sinon c’est le dresser à désobéir.

Il abdique en tendant timidement une patte,  en se mettant sur le dos, en tendant le cou.

Il proteste en grondant (montre les dents), en appuyant les pattes sur vous, en urinant de défi, en se penchant sur vous. N’accepter pas cela, punissez aussitôt en secouant et boudant.

 

LES ERREURS : A ne pas commettre.

Le punir quand il revient après avoir refusé d’obéir. Vous le dressez à recommencer. Quand il est revenu vers vous, le féliciter et lui dire « c’est bien », apportera plus de résultat.

Le punir, gronder pour n’importe quelle bêtise faite en votre absence. Il ne peut pas comprendre et faire le rapprochement, c’est le dresser à continuer.

Ne pas le punir aussitôt une bêtise faite devant vous, ou pire, le gronder gentiment. C’est lui dire qu’il en a le droit.

Le laisser faire ce qu’il veut, le choyer sans motif, ne pas le commander : il vous pendra pour un incapable, puis pour son chiot, vous traitera comme tel en vous mordillant,en grondant, et, si vous ne comprenez pas, en mordant. Il sera le chef de meute et non le contraire.  Dans un futur proche, il attaquera votre entourage quand il croira que vous êtes menacez ou que vous avez peur (ex : si vous criez, vous vous baissez pour prendre un objet…).

Vous pouvez penser comme lui, lui ne peut pas penser comme vous.

 

LES LANGAGES : On ne ment pas à son chien.

La position de vos yeux, de vos mains,  de votre corps, vos gestes, votre voix, c’est cela qu’il voit, y compris ce que vous cacher.

Vous devez connaître son langage, surtout devant un inconnu. Lui, réagit avec les oreilles, le poil, les positions du corps, le rictus, la queue, les gestes.

Si vous n’avez pas peur : allez-y, il cédera.

Si vous avez peur : n’insistez pas, il le sait.

Ce qui représente pour lui une menace et qui peut entraîner son attaque ou sa fuite :

Vous criez, vous faites des gestes brusques, vous le regardez en face, vous vous penchez, vous trébuchez,ou une amorce de caresse.

 

LES ATTITUDES : Trop jeune, le chiot ne sait pas ce qui est interdit et ce qu’il a le droit de faire.

Apprenez lui avant de protester : il ne souhaite qu’obéir, pour lui, c’est vraiment aimer son maître.

S’il fugue ou s’en vas, c’est qu’il ne se sent pas en sécurité chez vous.

Si votre chien fugue, détruit tout ou aboie tout le temps, c’est qu’il est malheureux. En cas d’ennui, il peut devenir coprophage.

 

Tout changement l’inquiète. Tant pis pour vous si vous ne l’avez pas assez rassuré chaque jour quand vous recevez quelqu’un à votre domicile.

Si vous êtes tracassé, inquiet, même sans le montrer, il le sait vous protègera des autres et parfois méchamment. Faites-y attention.

Si votre comportement par rapport à lui a manqué d’autorité :

A certaines périodes, lors de la saison sexuelle, il peut être énervé et vous prendre pour un partenaire ou un rival.

C’est un signe correspondant à votre incapacité et non la sienne.

Apprenez à penser chien, ou prenez un autre animal que le chien pour vous tenir compagnie.